Bravo Bernard!
Pour la soupape, le sodium en poudre se liquéfie au contact de la tête de soupape d'échappement (la partie en forme de cône qui ferme le conduit d'échappement), et va remonter dans la queue (la partie étroite) jusqu'a l'arbre à came qui est noyé dans l'huile, évacuant ainsi la chaleur.
1 point!
Pour les Magnétos (Rien à voir avec les X-Men)
Il faut connaître d'abord le mode de fonctionnement d'une magnéto, qui est complètement indépendant du circuit électrique de l'avion. Comme c'est un peu long à expliquer ici, je vous encourage à regarder un schéma ici:
http://aviation.und.edu/multimedia/interactive-trainers.aspx
(cliquer tout en bas sur Virtual Engine- Magneto)
Une fois le moteur démarré, tout va bien, l'étincelle est produite à chaque ouverture du rupteur(les fameuses vis platinées) de manière régulière.
Le problème est qu'au démarrage, le moteur entraîné par le démarreur (et sur l'arbre duquel sont branchées les magnétos) ne tourne pas assez vite pour faire tourner rapidement l'aimant permanent à l'intérieur de la magnéto et ainsi créer d'abord une variation de champ magnétique assez intense pour générer un courant de haut voltage 15000V et faible intensité dans l'enroulement secondaire.
Le deuxième problème est que si on déclenche l'étincelle un poil avant l'arrivée en haut du piston dans le cylindre, comme on le fait lorsque le moteur est au régime normal (on parle d'avance à l'allumage), on risque de faire partir le moteur dans le mauvais sens, il faut donc laisser un peu plus de temps au piston (le temps de la compression complète) avant de déclencher l'allumage(on parle ici de retard à l'allumage).
L'astuce est donc donc à la fois de "retarder" l'allumage et d'accélérer la vitesse de rotation de l'aimant permanent pour avoir une étincelle plus forte.
On équipe donc une des deux magnétos(car ça coûte plus cher qu'une magnéto classique)d'un dispositif complémentaire dit "à déclic".
Il est intercalé sur l'axe de la magnéto, qui est branchée sur le moteur via un engrenage.
Ce dispositif comprend deux petits contrepoids (masselottes) qui s'écartent de l'axe plus la vitesse de rotation augmente.
À faible vitesse, comme ils sont peu écartés, ils vont entraîner un ressort hélicoïdal de type horloge qu'il vont remonter jusqu'à une tension maximum définie par un cliquet (le fameux clic). Au delà de cette limite, le ressort va se détendre brusquement en accélérant l'axe de la magnéto, sur lequel est fixé l'aimant permanent.
Double effet:
1- retard à l'allumage, le temps que le ressort se tende
2- rotation plus rapide de l'aimant, donc variation de champ magnétique plus intense dans l'enrôlement primaire, donc courant plus fort et étincelle plus "forte", malgré la faible vitesse du moteur.
Le processus de remontage du ressort/détente brusque va se répéter jusqu'à ce que la vitesse du moteur augmentant, les masselotent s'écartent complètement et ne remontent plus le ressort, qui n'est plus enclenché au delà de 900tr/min environ.
C'est vraiment malin!
Comme bien souvent on a installé qu'une seule magnéto à déclic sur les deux pour des raisons de coût, on va démarrer uniquement sur celle équipée, (la deuxième risquant de faire tourner le moteur dans l'autre sens car ne gérant pas le retard à l'allumage) puis une fois le moteur démarré, on passera sur les deux magnétos, qui sont doublées pour à la fois créer un système redondant et aussi améliorer la combustion en alimentant deux bougies par cylindre et ainsi brûler mieux le mélange air/essence.
Ouf!