aircockpit.com

JeeHell a écrit:

JacquesZ a écrit:

JeeHell a écrit:- La ventilation humide est bien un acte de maintenance, mais à l'inverse de Boeing, on peut la faire sans tirer le moindre breaker, et ce n'est pourtant pas décrit dans le FCOM !

Justement, la procédure c’est quoi?
Comme un démarrage normal, mais avec ENG Mode sur CRANK?

Jacques (curieux)

Oui exactement comme ça! (alors que pour la DRY CRANK, ce sera ENG MODE sur CRANK puis MAN START sur ON pour ouvrir la start valve).
En fait il faut bien voir les ENG MASTER comme l'équivalent du fuel cut off sur Boeing. Avec tous les automatismes sur l'Airbus on ne sait plus trop qui commande quoi au final!

Oui, et du coup l’ENG Mode serait comme un combiné « FADEC start » et « ignition ON » a un moment donné, ou « FADEC Start » & « IGN off » en mode CRANK ?.

Parce qu’en mode normal les ENG MASTER lancent la séquence de demarrage en ouvrant d’abord la Bleed Air Valve, puis les Igniteurs A ou B et ensuite seulement le Fuel Flow à 22%N2. Pas simple c’taffaire!

Jacques

Disons que les FADEC sont toujours en fonctionnement, même en démarrage normal. On est loin du temps des premiers réacteurs simple flux où l 'OMN ajustait le fuel flow pendant le démarrage etc.. Mais en substance c'est ça!
Ils ont vraiment essayé de coller un schéma d'avion "conventionnel" sur un avion tout automatisé, pour pas perdre les pilotes de l'époque

Merci pour les explications.
Un autre quiz.

Quelle est la particularité d'appontage particulièrement gênante sur un porte avions équipé d'un pont oblique, et ressentie en vol par les pilotes ?

François

Parallaxe?
On doit toujours avoir l’impression d’approcher sans avoir les ailes à plat, je pense. Ça doit être galère de s’aligner visuellement, avec la piste qui n’est pas dans du déplacement du Navire.
Ou alors, une composante vent traversier?

Jacques

JacquesZ a écrit:Parallaxe?
On doit toujours avoir l’impression d’approcher sans avoir les ailes à plat, je pense. Ça doit être galère de s’aligner visuellement, avec la piste qui n’est pas dans du déplacement du Navire.
Ou alors, une composante vent traversier?

Jacques

Oui c'est lié au vent traversier, mais quoi en particulier ?
Regardez un Clem ou un Foch vus de dessus, pour vous aider...
François

Sais pas. Les turbulences liées au château ? Ceci dit ça doit être pareil avec une piste dans l’Axe.

Hmm, la fumée de la cheminée avec le vent de travers pile poil sur la trajectoire?
Cecit dit sur un porte avion Nucléaire ça doit pas poser de soucis?

JacquesZ a écrit:Sais pas. Les turbulences liées au château ?

C’est une bonne réponse de Jacques.
Petit préambule.
Rappelons déjà que si on oriente en travers la piste d’appontage d’un porte-avions, c’est déjà (entre autres) pour sécuriser au maximum tout ce qui se trouve stationné sur le pont et à proximité de la trajectoire idéale d'appontage.
En cas d’appontage raté (sans remise de gaz rendue possible) l’avion va filler tout droit (à + ou – quelques degrés près) et va accrocher tout ce qui se trouve sur son passage. Donc autant écarter au maximum les objets ou hommes placés à proximité.
C’est déjà arrivé avec un Crusader (un exemple parmi d'autres) par le passé qui a laissé tout la totalité de « croupion » sous la hauteur de piste du porte-avions, la partie avant de l’avion crissant sur le pont dans un tas de flamme avec le pilote dedans qui a finalement réussi à s’éjecter.

Mais revenons à nos moutons.
Un porte-avions, dès qu’il s’agit de mettre en l’air sa flottille aérienne ou de la récupérer, se place toujours face au vent et augmente la cadence en vitesse, pour justement avoir un vent relatif de face bien établi pour ses avions.
ça permet d’économiser la catapulte, de mettre en l’air les avions avec du bonus par rapport à la vitesse mini de sustentation, et pour les avions qui se posent, ils ont une vitesse « pont » plus faible et plus de marge en cas de remise de gaz.
Le souci c’est que sur un porte-avions l’îlot (ou Château c’est la même chose) est très volumineux et pas franchement aérodynamique.
Il génère de grosses turbulences qui sont dans l’axe de la trajectoire du navire, mais jamais dans la trajectoire de l’avion en courte finale.
Un avion qui se pose passe, systématiquement, dedans.
Déjà que c’est suffisamment compliqué de se poser sur un porte-avions, même lors d’une météo idéale, il y a toujours cette foutue turbulence à passer.
Voir la photo suivante pour bien matérialiser la trajectoire du bateau, la turbulence générée par l’îlot, et la trajectoire en courte finale de l’avion qui passe dedans.
http://www.netmarine.net/bat/porteavi/l ... hoto01.jpg
François

Et effectivement il y a aussi une turbulence de l’îlot sur une piste dans l’axe, mais sur une piste désaxée elle est plus traitre.
Je dois ce quiz aux souvenirs intacts d'un pilote de chasse ayant pratiqué l'Arromanches, le Clémenceau et le Foch.
Merci à lui.
François

Merci François pour l’info!
Bon, je passe mon tour pour le Quiz, sinon on va jouer tout seul!

Jacques