de concorde fan » Dim 15 Oct 2017 22:28
Les toutes dernières machines de compétition Mudry sont des bêtes de guerre bien plus endurantes que les pilotes, certifiées généralement avec un longeron autour de 20G, puisque les pilotes régulièrement tapent du 11G, sans combi anti-G, rappelons-le.
A 370 km/h quand vous mettez un plein débattement en roulis, ça tourne à quasi 360°/seconde.
Certainement plus d’ailleurs, pour la certification…
(Les machines de course, engagées sur les compétitions RedBull, c’est du même genre)
Ce qui va nous amener tout naturellement au sujet des palettes sur les ailerons.
J’accorde la bonne réponse à Jacques : les points qui nous intéressent sont la compensation, et la sécurité face au phénomène de flutter des ailerons.
Les pilotes, veulent de la précision, de la rapidité et de la sécurité.
Pour les ailerons, toutes les machines performantes ont des ailerons full span, pour plus d’efficacité.
Les palettes sont de forme triangulaire plate (c’est voulu) et située très en avant par rapport à l’axe d’articulation de chaque aileron.
Elles sont plates car suivant que l’aileron est baissé ou levé la palette doit agir de la même manière aérodynamique en compensation. (Ce qui est d’ailleurs faux, car ce n’est valable que pour une incidence d’aile à 0° chose qui n’arrive que très rarement en voltige virile, sauf si l’on vole très vite et là par contre c’est souvent le cas en entrée de figures)
Quand ça vole très lentement la compensation a nettement moins d’importance de toute les manières, je parle uniquement des ailerons.
On retiendra qu’il faut que la compensation soit au maximum homogène, il faut toujours une résistance au manche, sans cela le pilotage deviendrait dangereux, et très imprécis.
Premier point donc, c’est une aide aérodynamique pour compenser les efforts.
Les pilotes en compétitions réclament de moins en moins de résistance aux commandes.
Souvent amenées à travailler aux grands angles, le fait que les palettes soient triangulaires à son importance, on en revient au sujet des deltas d’une certaine manière, beaucoup de trainée alors, c’est tourbillonnaire mais ça ne décroche pas : la compensation est toujours présente.
Deuxième point important, si les ailerons venaient à avoir envie subitement de passer en flutter (ce qui généralement se solderait éventuellement par la perte d’un aileron (ou des 2) suivie d’une dislocation de l’aile et du reste (c’est déjà arrivé) et bien ces palettes agissent comme un amortisseur de tendance, là encore, de part leur forme, leur masse aussi et sur le fait qu’elles travaillent aérodynamiquement à l’inverse des ailerons.
François