Flight Experience Paris

[johnbee]

Hello
Je vais faire un tour chez Flight Experience à Paris cette semaine. Est-ce que quelqu'un a déjà suivi une formation chez eux ?
Pour ma part j'ai acheté un package de 4 heures. Il faut à peu près une quinzaine d'heures d'instructions et trois examens pour être laché solo sur leur simulateur de 737.

L'intérêt, outre le fait d'avoir accès à un cockpit fermé de B737 (fixe) qui m'a l'aire de bonne facture, est de suivre une formation pas à pas donnée par un pilote professionnel qualifié sur cette machine.

Des avis sur la question ?

Je prends ma première leçon cet AM.

[tabar57]

Salut,

Ca a l'air bien ton truc.
Peux tu nous donner un aperçu des tarifs ?

Bernard

[GAILLARD]

Je connais des personnes qui ont essayé et c'est assez pro.
En plus celui qui connait le 737 c'est un bon moment, c'est très bien fait
Perso je n'ai pas essayé car moi c'est l'Airbus A320 et le 737 je ne connais pas donc moins d'intérêt pour moi

voilà un retour

Bon vol

GG

[GAILLARD]

Salut Pour Tabar 57

tu peux aller sur leur site flightexperience.fr (les prix et offres que j'ai ne sont plus à jour)

GG

[johnbee]

Salut Pour Tabar 57

tu peux aller sur leur site flightexperience.fr (les prix et offres que j'ai ne sont plus à jour)

GG

Il faut compter environ 220e/h en achetant des packages de 4 heures.

Le prix couvre l'accès au simulateur mais également l'instruction

[johnbee]

Comme convenu, voici un compte-rendu de mes deux premières heures de vol sur le simulateur de Flight Expérience à Paris.

Réservation
Une prise de contact très agréable par téléphone avec flight experience pour réserver cette première heure de vol.
Je lui donne mes motivations : apprendre des techniques de pilotage d'un boeing 737 conformes à la réalité. Mes craintes : je ne souhaite pas faire un vol de « démonstration ». Mon expérience : PPL, 600 heures de vol et un cockpit de 737 à l’échelle 1 à la maison.
L'interlocuteur m'écoute et m'oriente vers un package "flight club experience prépayée" à 949 euros. Ce qui me donne l’accès à 4 heures d’instruction et l’adhésion au « club » de flight experience. Le prochain package de 4 heures coutera 859 euros.
Il faudra compter une quinzaine d’heures de vol pour obtenir les 3 qualifications « spécifiques à cette entreprise » (vol local, vol en ligne et utilisation du FMS) permettant d’effectuer un vol point à point en solo.
J’espère secrètement pouvoir réduire un peu ce nombre d’heures compte-tenu de mon expérience…
Je décide de payer en ligne et rappelle mon interlocuteur pour planifier ma première séance.
Là, mauvaise surprise, aucun créneau libre un samedi avant le mois de juillet !! (le centre est fermé le dimanche et les jours fériés). Je cale donc quatre dates en semaine à des horaires en pleine journée qui ne me conviennent pas vraiment…
Impossible également de pré-réserver des créneaux avant d’avoir acheté des coupons. Donc à moins d’acheter dès maintenant 4 ou 8 heures supplémentaires, ce ne sera pas possible de planifier des séances le week-end cet été (et donc il faudra se contenter d’heures de vol aux heures de bureaux 9h-19h)

Accueil
La boutique est située à proximité immédiate du métro et d’un parking.
Elle est très agréable, aérée, moderne. Décorée aux couleurs de Boeing. Pour les fans, vous pouvez d’ailleurs vous équiper en casquettes, pins, T-shirt et autres gadgets dans toute la gamme Boeing du 737 au 787.
Le patron m’offre un café et un grand sourire et m’installe dans un petit salon en face d’un grand écran de télé.
Je suis bientôt rejoint par Mehdi, jeune pilote de 737, chemise blanche et galons, qui se présente comme mon instructeur pour au moins les trois premières séances de simulateur.
Il me briefe rapidement sur le contenu de la première leçon, livret à la main. Livret qui me sera remis à la fin de la séance. Il contient des SOP ultra simplifiées, des check-lists, le contenu des 3 leçons (circuit, secteur et pre-flight) et une feuille pour logger les heures.
Il s’absente ensuite 5 minutes pour démarrer le simulateur et pour patienter me projette un DVD en français sur la philosophie du simu.

Installation
Nous grimpons ensuite sur la mezzanine où se trouvent une grande salle de briefing et la cabine du simulateur
Nous pénétrons ensuite dans celle-ci par l’arrière. Le cockpit est à l’échelle 1 à partir du pedestal. Derrière, il a été aménagé pour donner, dès le franchissement de la porte, l’impression de pénétrer dans un avion (murs par des posters montrant des « gallets », l’ambiance et l’éclairage tamisés. Tout en laissant plus de place pour positionner deux sièges et le poste « instructeur ».
Je m’assoie à gauche et sacrifie à la petite tradition locale, très kitsch mais sympa, consistant à enfiler une veste à gallons et une casquette et à poser pour la traditionnelle photo du captain, la main gauche posée fièrement sur les manettes. Photo qui me sera remise dans son petit cadre noire à la fin de la séance (heureusement ce point de passage obligé ne se fait que la première fois ! :)
Ensuite Mehdi s’installe en place droite. Nous nous attachons avec la ceinture cinq points puis commence « l’amphi cabine »

Amphi cabine
Après avoir baissé la luminosité ambiante et chaussé nos casques nous parcourons ensemble pendant environ 20 minutes le cockpit.
Tout y est, mais tout n’est pas fonctionnel. Le fire panel par exemple est inopérant. Les instruments de secours aussi.
Ca me fait un peu peur d’ailleurs car je me demande bien comment m’amuser avec un simulateur si on ne peut pas déclencher des pannes et dérouler des « abnormal procedures ». Au bout d’une heure, je me rendrai compte qu’avec tout ce qu’offre ce simulateur, et tout le domaine que m’ouvre l’instructeur il va déjà me falloir quelques heures pour me débrouiller avec les « basics » (faire un tour de piste propre en mode manuel en respectant les procédures et les checklist Boeing par exemple :)
Les commandes de vol sont lourdes et d’après l’instructeur, leur résistance est conforme à la réalité. Les manettes de puissance sont costaudes (et motorisées). Tout respire le robuste dans ce cockpit.
Les pannes logicielles et matérielles sont détectées et résolues soit localement soit à distance par le support de Pacific Simulators en Australie. Lors de ma première séance, je n’en ai pas eu. Lors de la deuxième, j’en ai eu plusieurs (gear lights erronées, motorisation du spoiler inop, annonciateur A/T disengaged inop). Ca arrive…
Mehdi mon instructeur est précis, locace et très professionnel. Il le restera tout au long de la séance. Ca ressemble de très près à un vol en aéroclub, l’odeur d’huile chaude en moins :-)


Le roulage
Nous allons rouler vers le seuil de piste de la 08L à Roissy. L’avion est déjà configuré, les moteurs sont démarrés, le FMC a été programmé par Mehdi. Il faut juste défaire le park brake, pousser les manettes à 30% environ et mettre la ligne jaune sous la jambe droite en s’aidant du tiller ou des palonniers (dont les débattements ont été augmentés par flight expérience pour permettre à l’instructeur de rattraper le cas échéant une sortie de piste)
Les vibrations sous le siège, proportionnelles à N1, sont impressionnantes de réalisme.
Nous nous présentons au seuil de piste.
Autobrake sur RTO, volet 5, TCAS sur TA/RA, trim sur 5.5, MCP configuré, A/T armed. Before Checklist énoncée à haute voix en anglais. Le briefing décollage, l’assiette 15° jusqu’à 1000 pieds, puis 10°. La montée à 230 nœuds, la rentrée des volets etc. A gauche les commandes. Je fais les décollage. Même si j’ai de l’expérience en réel sur avion de club et sur PC, voire sur mon simu…ben là, il faut se mettre dans les clous…et ce n’est pas pareil !! :)
Il faut vraiment tirer sur le manche pour cabrer l’avion.

Les manœuvres (sur 2 séances d’une heure)
L’instructeur donne de manière hyper claire toutes les indications pratiques pour manœuvrer l’avion : où poser la maquette du PFD pour avoir une assiette nulle, à piquer ou à cabrer. Comment anticiper la sortie d’un virage à 30° d’inclinaison et à 40.
Une vraie séance de mania et de prise en main d’une nouvelle machine. Comme un cessna amélioré.
Il me fait alors bosser en manuel, A/T déconnecté. Et on enchaîne les séquences de virages ainsi que deux décrochages à 6000 pieds (au premier je perds allégrement 1000 pieds. Au second 500)
Puis des tours de pistes à 3000 pieds avec touchés et complets.
Nous nous servons de fix avec des rings de 5 et 10 nautiques pour déterminer, en lisant le ND (au lieu de le faire au chrono), le point de mise en descente et le point de virage en base. Il n’en reste pas moins que la charge de travail est importante même si je reste disponible pour dérouler les actions before landing et énoncer les checklist.
Finalement au bout de ces deux séances, j’ai l’impression de commencer à appréhender la machine…alors que j’ai des centaines d’heures sur PMDG/IVAO. Les trois facteurs contributifs pour cette immersion sont sans contexte : le cockpit fermé avec l’affichage à 180 degrés, la robustesse et la résistance des commandes, l’instructeur et le respect des procédures.

DébriefingNous faisons un débriefing rapide de la séance. En club, l’instructeur aurait été plus incisif, là on sent que c’est du « loisir ». D’ailleurs je ne me prive pas de lui dire que pour la prochaine fois je veux transpirer un peu plus !
Il me remet un DVD. Celui de notre vol, filmé par une petite caméra judicieusement accrochée en contre-plongeon sur la cloison arrière du cockpit. J’avoue que je n’ai pas encore eu le courage d’un visionner plus de 5 minute. Je pense que l’interêt est assez limité pour une formation.


Nexts steps ?
J’ai encore deux séances à effectuer. Ce qui ne me mènera pas encore au bout de la « lesson 1 » (puisqu’il faudrait en toute rigueur ajouter 2 heures pour boucler les exercices et faire le test en vol).
Le plaisir que j’en retire est assez proche de mes lachés sur les machines complexes en aéroclub.
Mais à plus de 200 euros l’heure de vol, évidemment ça fait réfléchir…


Les Plus
La qualité de l’instruction (et de l’instructeur) et des exercices en vol proposés
La qualité des commandes de vol
Les sièges vibrants
L’immersion

Les Moins
Fermé le dimanche et les jours fériés
Obligatoire d’acheter des heures de vol pour pouvoir réserver à l’avance des séances

[Jackpilot]

Excellent compte rendu.
Et felicitations pour cet investissement qui te procura une immense satisfaction a long terme.
J'espere que ca aidera a faire comprendre que le pilotage pousse-boutons largement pratiqué dans nos rang , ou le respect elastique des S.O.P et des performances, restent une approximation ludique du pilotage d'un avion de ligne..
Jack P